Les réseaux sociaux te servent-ils à te connecter et créer… ou à te comparer et consommer ?
Des chercheurs ont découvert que « le temps passé sur les réseaux sociaux n’est pas très informatif pour étudier la relation avec le bien-être, même s’il reste la mesure la plus utilisée » (Marciano et al., 2024, p. 13). Fais régulièrement le tri dans tes fils d’actualité : garde ce qui t’inspire et enlève ce qui t’épuise.
Réseaux sociaux & bien-être mental
Les réseaux sociaux font désormais partie du quotidien. On s’y connecte pour réseauter, apprendre de nouvelles compétences ou trouver de l’inspiration.
Avec tous les likes, publications et commentaires, les réseaux sociaux influencent notre santé mentale de différentes façons.
On critique facilement les réseaux sociaux comme nuisibles au bien-être… mais cette vision ne raconte peut-être pas toute l’histoire.
Le potentiel positif des réseaux sociaux sur la santé mentale dépend beaucoup de nos choix et que de bonnes habitudes peuvent les transformer en un véritable allié.
Quel est le lien entre réseaux sociaux et santé mentale ?
L’usage des réseaux sociaux peut être lié à des effets positifs et négatifs. Le type de contenu que nous recherchons, le ton des messages que nous partageons, et notre manière d’interagir — engagement actif ou défilement passif — influencent tous les effets ressentis.
Statut de la relation : c’est compliqué
La relation entre réseaux sociaux et santé mentale n’est pas simple. Ce n’est ni « bon » ni « mauvais ». C’est une relation à double sens influencée par la manière, les raisons et les moments où on les utilise, la qualité des expériences, et l’accès que l’on se crée (Mikami et al., 2025).
La qualité plutôt que la quantité
Passer plus de temps sur les réseaux ne signifie pas automatiquement que ta santé mentale va se dégrader. Ce qui compte, c’est la qualité de l’usage. Les réseaux peuvent soutenir le bien-être lorsqu’ils nourrissent des liens significatifs ; poursuivre les likes ou les abonnés, beaucoup moins (Marciano et al., 2024).
Les besoins humains essentiels qui influencent notre santé mentale
Le bien-être repose en grande partie sur trois besoins universels : compétence, autonomie et relation (Ryan & Deci, 2000).
Pour vérifier si notre usage des réseaux sociaux soutient ces besoins, on peut se poser quelques questions simples.
Par rapport aux compétences
Les réseaux peuvent soutenir notre sentiment de capacité. Demande-toi :
« Est-ce que j’apprends quelque chose de nouveau quand je me connecte ? Est-ce que mon interaction me fait me sentir compétent·e plutôt que dépassé·e ? »
Par rapport à notre autonomie
Avoir du contrôle sur notre expérience en ligne est essentiel. Personnaliser nos fils d’actualité, choisir quand interagir ou s’en éloigner peut protéger et améliorer notre santé mentale. Demande-toi :
« Quel degré de contrôle j’exerce quand j’utilise les réseaux sociaux ? »
Par rapport à nos relations
Les humains ont besoin de connexion. Lorsque les réseaux nourrissent des relations authentiques, ils renforcent le bonheur et le sentiment d’appartenance. Demande-toi :
« Me suis-je senti·e connecté·e à quelqu’un ? Une histoire m’a-t-elle inspiré·e ? Ai-je partagé quelque chose qui compte pour moi ? »
Quand les réseaux sociaux drainent la santé mentale
Certaines habitudes peuvent miner le bien-être. Se connecter déjà stressé peut amplifier ce stress via le défilement automatique ou les comparaisons. Cela peut réduire la capacité à réguler nos émotions et nuire au bien-être.
Défilement automatique
Les plateformes sont conçues pour nous garder en ligne. La peur de manquer quelque chose peut pousser à vérifier constamment les notifications. Cela peut interférer avec le sommeil, le travail ou les relations, et augmenter dépression, anxiété, stress et autocritique.
Spirales de comparaison
On partage surtout nos moments forts et les autres aussi. Oublier que ces publications sont souvent des « best-of » peut nous amener à nous comparer injustement.
Ces comparaisons peuvent éroder l’estime de soi et nuire au bien-être mental.
Comment utiliser les réseaux sociaux pour une meilleure santé mentale ?
Une utilisation intentionnelle peut soutenir le bien-être et une vie plus équilibrée. Voici quelques pistes.
Opter pour le positif
Interagir avec du contenu positif et significatif est associé à un meilleur bien-être. Faire un tri régulier, se désabonner de ce qui n’apporte rien, privilégier les personnes et communautés en adéquation avec nos valeurs… tout cela améliore l’expérience.
Poser des limites intentionnelles
Choisir comment on utilise les réseaux peut soutenir des habitudes favorables au bien-être. Prendre une seconde pour se demander :
« Je cherche à comparer ou à connecter ? À créer ou consommer ? À apprendre ou juste traîner ? »
Nos réponses éclairent nos motivations… et permettent d’ajuster nos limites.
Partager le positif
Publier du contenu inspirant — gratitude, moments de joie, messages encourageants — peut renforcer le bien-être, la résilience, les relations sociales et l’humeur. Un fil rempli de gratitude et de positivité profite à tout le monde.
En résumé
Avec les réseaux sociaux, ce n’est pas la plateforme qui compte, mais la manière dont on l’utilise. S’en couper totalement peut réduire stress, dépression et anxiété, mais cela peut aussi limiter les opportunités de connexion.
On n’a pas besoin d’abandonner les réseaux pour préserver notre santé mentale. Avec des choix conscients, ils peuvent devenir un outil qui la renforce : connexion plutôt que comparaison, autonomie plutôt qu’addiction, expériences partagées plutôt que recherche de statut.
Il ne faut surtout pas oublier que les réseaux sociaux sont un formidable espace d’apprentissage et de connexion, à condition de les utiliser avec intention et non par habitude.
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