Le rejet est douloureux car il touche deux points sensibles à la fois : notre ego (« Suis-je assez bien ? ») et nos attentes (« Mais je voulais ça ! »). Le surmonter ne consiste pas à faire comme si de rien n’était, mais à le gérer de manière à avancer au lieu de rester bloqué.
Voici une méthode pratique, étape par étape, pour le gérer le rejet :
- Autorise-toi à le ressentir, brièvement, pas indéfiniment.
Ne te laisses pas aller à un « tout va bien ». Reconnaît la déception, la tristesse, voire la colère. Les refouler a tendance à les faire perdurer. Mais accordes-toi un temps limité, peut-être un jour ou deux, pour gérer les émotions. - Sépare l’événement de ton identité.
Un rejet signifie que quelque chose ne te convenait pas cette fois-ci, et non que tu n’en es pas digne. Imagine-le comme l’essayage de chaussures : si elles ne vous vont pas, c’est la chaussure et le pied qui ne correspondent pas, et non un jugement sur tes pieds. - Cherche l’apprentissage, pas l’auto-culpabilisation
Demande-toi : Quels facteurs auraient pu échapper à mon contrôle ? Quelle compétence, habitude ou approche pourrais-je améliorer pour la prochaine fois ? Cela transforme le rejet en données concrètes, et non en impasse. - Déplace ton attention de « ce que j’ai perdu » à « ce que je peux construire ensuite ».
Recadre : au lieu de ressasser la porte fermée, investis ton énergie dans la porte suivante. L’action et le progrès atténuent la douleur plus vite que la rumination. - Entoure-toi de perspectives
Parle aux personnes qui ont été rejetées (spoiler : c’est tout le monde). Nombre d’entre elles te diront que leur rejet a été le détour qui a mené à quelque chose de mieux – ce qui peut paraître cliché jusqu’à ce que ce soit ton histoire. - Ajoute de petites victoires à tes journées
Le rejet réduit souvent notre vision de ce qui n’a pas fonctionné. Contre cela en faisant des choses pour lesquelles tu excelles, des choses qui t’apportent de la joie ou qui te donnent un sentiment de progrès. Cela redonne confiance. - Garde la porte ouverte mentalement
Parfois, un rejet est « un pas maintenant », non « un jamais ». Rester courtois et professionnel peut transformer un « non » en « oui » des mois plus tard.
Voici l’astuce pour réinitialiser ton mental instantanément lorsqu’un rejet frappe et te donne un coup de barre :
Le « retournement à la troisième personne »
Lorsque tu lis ou entend un rejet, imagine immédiatement qu’il touche un ami proche qui compte pour toi, et non toi.
Demande-toi ensuite :
« S’il venait me voir maintenant, que lui dirais-je ?»
Tu remarqueras que tu passes instantanément en mode protecteur, rationnel et bienveillant au lieu d’être en mode autocritique.
L’esprit traite ton « ami » avec beaucoup plus d’équité que toi, et ce changement de perspective empêche le rejet de s’installer trop profondément.
Pourquoi ça marche ?
Le rejet déclenche nos signaux d’alarme de lutte ou de fuite et d’estime de soi.
Passer à la troisième personne interrompt la montée émotionnelle et laisse la logique prendre le dessus.
Tu réponds par des conseils, sans attaquer, ce qui atténue presque immédiatement la douleur.
Bonus :
Une fois l’inversion effectuée, dis à voix haute (même à voix basse) :
« Ceci est une donnée, pas une définition.»
Cela renforce l’idée que le rejet n’est qu’une information sur une situation, et non une étiquette sur ta valeur.
Voici une routine de 10 secondes pour réinitialiser le rejet, à associer à un mantra :
- Tiens-toi droit ou assis
Ta posture envoie des signaux à ton cerveau : affalé = défaite, droit = capacité. - Inspire profondément pendant 4 secondes
En inspirant, pense : « Un “non” fait de la place… » - Maintient la position pendant 2 secondes
Imagine le rejet s’éloignant un peu plus de vous. - Expire lentement pendant 4 secondes
En expirant, termine le mantra : « …pour le bon “oui” ». - Secoue-toi (littéralement)
Détend tes épaules, tes bras et ta mâchoire. Cela envoie un signal à ton système nerveux : « On a fini de se crisper pour cet événement.»
Aide-mémoire sur le recentrage rapide sur le rejet et le doute de soi
Voici un aide-mémoire pour un recentrage rapide sur le rejet et le doute de soi ; tu peux en faire une capture d’écran ou l’enregistrer dans ton application de prise de notes pour des réinitialisations mentales rapides :
- Réinitialisations de perspective
« Ceci est un moment, pas mon identité.»
« C’est un retour d’information, pas un verdict final.»
« Une porte fermée est juste la preuve que je suis en mouvement.»
- Ancres de confiance
« J’ai déjà réussi, je peux recommencer.»
« Un seul résultat n’efface pas mes capacités.»
« Si c’est vraiment le mien, il ne me manquera pas.»
- Stimulateurs de concentration
« L’énergie va là où mon attention se porte. »
« Je n’ai besoin que d’un seul oui, et il est là.»
« La personne ou le projet idéal est content (e) que ça n’ait pas marché.»
- Respirations pour se calmer
Associe-les à une inspiration et une expiration lentes :
« Inspire le calme et expire le doute.»
« Inspire la patience et expire la pression.»
« Je libère ce que je ne peux pas contrôler. »
Et rappelle toi que « Ce rejet n’est pas une fin, c’est un redirection vers ce qui m’attend de mieux. »
Tu as une histoire de rejet à nous raconter ? N’hesites pas à nous contacter ici nous serons ravis de la partager anonymement sur notre blog.